Les explications sont nombreuses et toutes pointent vers la Fédération malgache de football (FMF). D’abord, la sélection a dû être confiée à un entraîneur appelé en catastrophe. Le coach initial n’avait pas la licence A exigée par la Confédération africaine de football, un manque de rigueur qui en dit long sur l’impréparation.
Un autre scandale
Ensuite, l’absence d’un championnat national U17 fragilise la base même de la sélection. A Toamasina et Mahajanga, des tournois régionaux existent, mais aucun joueur issu de ces compétitions n’a été retenu. En revanche, sur les 5 joueurs sélectionnés, certains sont des fils de dirigeants de la fédération ou de ses structures locales… malgré un niveau jugé insuffisant.
Cette dérive n’est pas isolée. Déjà, lors du CHAN, des soupçons avaient émergé sur la composition du groupe. La fédération avait imposé 6 joueurs qui n’étaient ni dans la présélection des 40, ni dans celle des 30, ni même dans la liste des 23 qu’aurait validée au préalable le sélectionneur. Ces parachutages sont un secret de polichinelle dans le milieu du foot malgache. Plus choquant encore, la CAF n’autorise que 28 joueurs, mais la délégation malgache en comptait 29, uniquement à cause de ces rajouts. Sur les 6 joueurs, 5 ont fait partie de la liste des joueurs, et 1 était donc venu pour faire du tourisme.
Le plus grinçant dans cette affaire c’est que ces 6 joueurs qui n’ont jamais participé aux regroupements, qui n’ont disputé aucune rencontre, ont tout de même bénéficié des mêmes primes présidentielles que leurs coéquipiers. A leur retour, ils ont même obtenu la promesse d’une villa, comme s’ils avaient réellement contribué aux exploits de l’équipe...
La Rédaction